lundi 9 janvier 2017

SYLVIA  WETZEL
nine. Vous êtes entouré de très grandes « Rimpotchées », des femmes belles, fortes et intelligentes. Puis, les bhikshuni entrent, sûres d’elles et directes. Et, derrière elles, les moines, très timides et hésitants. Vous entendez parler des détentrices de lignées qui toutes sont des femmes, descendantes de Tara.C’était un discours scandaleux, mais il fut prononcé avec tant de charme que tout le monde rit, y compris le Dalaï-Lama qui déclara : « Maintenant, je vois le problème sous un angle différent. »
Puis ce fut le tour de Tenzin Palmo. Elle raconta son histoire avec toute son éloquence naturelle :
Une avocate allemande, prit la parole. D’une voix légèrement étranglée, elle invita le Dalaï-Lama et toutes les sommités présentes à suivre le tableau qu’elle s’apprêtait à brosser. « S’il vous plaît, imaginez que vous êtes un homme venant dans un centre de retraite bouddhiste. Vous voyez les peintures de cette belle Tara entourée de 16 arhat féminins, et vous pouvez voir sa Sainteté le Dalaï-Lama qui, 14 fois, s’est délibérément réincarné sous forme fémi
 «Lorsque je suis allée en Inde pour la première fois, j’ai vécu dans un monastère qui comptait 100 moines. J’étais la seule nonne. » Après quelques secondes, le temps que ses paroles pénètrent l’auditoire, elle reprit : « Je pense que c’est pour cette raison qu’en fin de compte je suis partie vivre toute seule dans une grotte. » Tout le monde comprit ce qu’elle voulait dire. « Les moines étaient très gentils et je n’ai rencontré aucun problème relationnel avec eux, mais j’avais la malchance d’être une femme. Ils m’ont confié qu’ils priaient afin que dans une existence future je renaisse sous une forme masculine et que je puisse ainsi participer à toutes les activités du monastère. En attendant, disaient-ils, ils ne m’en tenaient pas top rigueur. Ce n’était pas vraiment ma faute si j’avais ce corps féminin.

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