La comtesse Mathilda de Canossa
Entre
l'histoire apprise sur les bancs de l'école et la réalité, les faits
historiques qui nous intéressent le plus sont souvent ce que l'on nous
dissimule... Particulièrement lorsque cela concerne l'influence des
femmes sur les rois et les pontifes !
Rendons hommage à cette femme admirable dont on ne
retient aujourd'hui que sa stratégie militaire, son courage sur les
champs de bataille et ses legs à l'église (vous me direz c'est
déjà pas mal à cette époque). Néanmoins, cette comtesse était bien plus
que cela : elle accomplissait le "hieros gamos", le mariage sacré
unissant le corps et l’esprit dans la divine union. L'heureux élu
n'étant pas moins que le Pape Grégoire VII lui-même, grand réformateur
de l'église, qui imposait le célibat aux moines (paradoxe habituel).
Dans les bras de la comtesse, le Pape fut son âme sœur, elle de son côté fut sa sœur-épouse, tout deux moitiés d’un même tout...Leur secret avait été découvert par
l'empereur Henri IV qui tenta d'excommunié en vain le dit Pape. Celui-ci
se vengea alors en l'obligeant à faire acte de pénitence à Canossa.
Agenouillé devant Mathilde de Toscane et le pape, l'empereur implora
durant trois jours son pardon.L'histoire officielle ne précise pas que
le Pape n'avait pas du tout l'intention de pardonner à l’empereur, seule
l'amour profond pour sa bien aimée l'a fait fléchir. Henri IV (pas
notre bon roi de France épicurien) doit donc le maintien de son règne à
une femme, sa cousine, qu'il haïssait viscéralement.La puissance
de cette comtesse dans l’Europe du XIe siècle était telle qu’un mythe
est né à son sujet. Son soutien à la papauté face au pouvoir impérial a été décisif pour le destin de l’Europe.
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