dimanche 8 janvier 2017

QUAND DIEU ETAIT FEMME


Pourquoi a-t-on toujours qualifié le culte des divinités féminines de «religion païenne», de période sombre, chaotique, mystérieuse et diabolique de l'histoire (lorsqu'on en parle, ce qui n'est pas toujours le cas!), comme s'il lui manquait cette lumière de l'ordre et de la raison qui caractérise soi-disant les religions mâles? L'archéologie nous a pourtant apporté la preuve que les premières lois, les gouvernements, la médecine, l'architecture, la métallurgie, les véhicules à roues, la céramique, le tissage et l'écriture se sont d'abord développés dans les sociétés qui vénéraient la Déesse. les inventions idéologiques des apôtres des nouveaux dieux, destinées à supprimer l'ancien culte, nous sont encore imposées aujourd'hui à travers l'éducation, le droit, la littérature, l'économie, la philosophie, la psychologie, la psychanalyse, les media et l'ensemble des coutumes en général et elles atteignent même les personnes les moins religieuses.
Nous avons été élevés et éduqués au sein de religions patri
arcales, mais nous conservons peut-être le souvenir lointain, presque inné, des autels et des temples sacrés où les prêtresses honoraient la toute première divinité suprême. Au tout début des temps, les peuples adoraient la Créatrice de la Vie, la Reine du Ciel. A l'aube des religions, Dieu était une femme. Vous en souvenez-vous?
Toutes les divinités féminines du Proche et du Moyen-Orient portaient le titre de Reine du Ciel. En Égypte, l'ancienne Déesse Nut représentait le ciel, et son frère et époux Geb symbolisait la terre.
Il est reconnu que le développement de l'agriculture, activité qui prolongeait le travail de cueillette, est le fait des femmes. En accord avec cette théorie, on retrouve partout des divinités féminines à qui l'on attribuait ce cadeau fait à la civilisation. En Mésopotamie, où l'on trouve les premiers signes d'un développement agricole, on adorait la Déesse Ninlil qui avait transmis à Son peuple la connaissance du processus des semailles et de la récolte. Dans presque toutes les régions du monde, des divinités féminines étaient vénérées pour leurs vertus de guérisseuses; c'est à Elles qu'on devait les herbes, les plantes, les racines médicinales et autres remèdes, et c'est pourquoi les prêtresses de leurs sanctuaires jouaient le rôle de médecins envers les fidèles.
Extrait du livre QUAND DIEU ETAIT FEMME, de Merlin Stone.

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