Dans la Gaule et la Celtie antique, les femmes sont admises à la fonction druidique, pour la bonne raison qu’elles sont les plus puissantes dans le domaine magique : leur matrice leur ouvre des pouvoirs et des horizons que les mâles n’atteindront jamais.
Leur statut particulier de maîtresses de magie par la voie matricielle les place dans une position qui n’a pas toujours été comprise. Au 19e siècle, Jules Michelet exprimait bien les préjugés de son époque :« Des magiciennes et des prophétesses étaient affiliées à l’ordre des druides. Leur charge leur imposait des lois bizarres et contradictoires ; ici la prêtresse ne pouvait dévoiler l’avenir qu’à l’homme qui l’avait profanée ; là elle se vouait à une virginité perpétuelle ; ailleurs, quoique mariée, elle était astreinte à de longs célibats. Parfois elles devaient assister à des sacrifices nocturnes, toutes nues, le corps teint de noir, les cheveux en désordre, s’agitant dans des transports frénétiques.
La plupart habitaient des écueils sauvages, au milieu des tempêtes de l’archipel armoricain.
A Séna (l’île de Sein) était l’oracle célèbre des neuf vierges terribles, appelées Sènes du nom de leur île.
Pour avoir le droit de les consulter, il fallait être marin et encore avoir fait le trajet dans ce seul but. Ces vierges connaissaient l’avenir ; elles guérissaient les maux incurables ; elles prédisaient et faisaient la tempête. »
Pour avoir le droit de les consulter, il fallait être marin et encore avoir fait le trajet dans ce seul but. Ces vierges connaissaient l’avenir ; elles guérissaient les maux incurables ; elles prédisaient et faisaient la tempête. »
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