lundi 9 janvier 2017

WU ZE TIAN

 De concubine Wu Zetian est devenue impératrice. Décrite par ses détracteurs comme cruelle et impitoyable, de récentes fouilles archéologiques nous montre un autre visage de cette femme hors du commun. Sous son règne la Chine était prospère et les femmes libres de penser, de voyager et de monter à cheval. Wu Zetian encourageait les femmes à se lancer dans les affaires, les autorisaient à divorcer et à se marier librement. Provocation suprême : elle va jusqu’à choisir une femme pour la seconder, sa secrétaire devenant son premier ministre. Quand elle décède, sa tombe est saccagée, on cherche à détruire les vestiges d’un pouvoir féminin ( fin du 7ème), l’idéologie confucéenne, le système patriarcal se venge et rétablit ainsi son pouvoir traditionnel. Elle est à l'origine de l'expansion du bouddhisme en Chine (fin du 7ème et début du 8ème siècle) et des extraordinaires grottes de Longmen. Wu Zetian a prouvé une chose : un monde masculin et patriarcal peut être dirigé par une femme.
La première femme Pharaon : HATSHEPSOUT

Elle est la première épouse royale, fille du Pharaon Thoutmosis 1er, elle épouse son demi frère Thoutmosis II et devint après la mort de celui-ci la première femme Pharaon. Avec l’accord des dirigeants, elle prit cette place de droit, mettant sur le côté pendant quelques années le futur Pharaon Thoutmosis III.
Hatshepsout régna de -1479 à -1457 avant J.C. Elle est surtout connut pour son audace, et pour avoir fait construire un temple funéraire grandiose au côté de celui de Montouhotep I, temple qui sera restauré dans les années 2000 par les Polonais. Elle y plaça pour gardien 120 sphinx qui devaient veiller sur son temple. Malheureusement, son nom fut effacé après sa mort afin de marquer dans l’oubli son règne. Nous soupçonnons son neveu qu’elle a longtemps évincé du trône.Pendant son règne, Hatshepsout s’imposa en tant que Roi en portant le pagne court, le némes et la barbe postiche. De nombreux statuts la représentent en homme prouve qu’elle ne désirait pas être reconnu en tant que femme. Elle usa de plusieurs artifices en s’inventant une naissance divine.
Hatchpsout été ni guerrière ni pacifiste, on lui connait trois expéditions militaires en Nubie, et une en Syrie. Elle fit également beaucoup d’expéditions commerciales afin de ramener des bois aromatiques, des précieuses résines, des parfums, des huiles, de l’or, de l’ivoire et des animaux sauvages.
L’Egyptologue Howard Carter découvrit sa tombe en 1903. Deux femmes y reposait, la première était couché à même le sol est fut identifié comme étant la nourrice de la reine. L’identité de la seconde femme resta longtemps inconnue. Elle n’avait ni bijoux, ni coiffe, ni or… Une première hypothèse fut soulevée par la spécialiste Elisabeth Thomas qui prétendu qu’il s’agissait d’une momie royale car son bras droit était replié sur lui-même (signe de royauté). Après avoir essuyer les moqueries, cette hypothèse tomba dans l’oubli.
Ce ne fut que bien plus tard, en juin 2007 que nous avons découvert la vérité sur cette momie. Elle fut identifiée comme la reine Hatchepsout, le creux d’une dent brisée d’une molaire manquante lui correspondant.
https://www.dailymotion.com/video/x155pb1_les-secrets-de-la-reine-perdue-d-egypte-1-2_news
Pourquoi le patriarcat a t-il peur du sang des femmes ?

Comparaison entre le culte d’Isis et Osiris et le Christianisme : Jésus est mort sur la croix en 14 étapes (de la flagellation à la crucifixion), Osiris a été démembré en 14 morceaux par son frère Seth. Jésus est ressuscité par dieu en présence de sa mère Marie et Marie Madeleine. Chez les Egyptien, Osiris est ressuscité par Isis et sa sœur Nephtys. Tous les deux sont un culte de la résurrection, sauf que la source de la résurrection dans les deux, elle a pas la même origine. C’est-à-dire que chez les Chrétiens, qui est la source de la vie et de la résurrection ? c’est Yahvé. Dans le culte egyptien, qui est la source de la vie et de la résurrection ? c’est Isis. Isis ressuscite Osiris grâce aux pouvoirs magiques de ses menstrues (le sang féminin est sacré et est source de pouvoirs magiques). Dans le patriarcat c’est absolument abominable. Pourquoi ? le sang féminin symbolise le pouvoir de procréation des femmes. C’est pour cela que dans les religions patriarcales, c’est une insulte à Dieu. Parce que cela signifie que Dieu n’est pas à l’origine de la vie. Frédéric Mariez (Histoire de la vierge noire).
SYLVIA  WETZEL
nine. Vous êtes entouré de très grandes « Rimpotchées », des femmes belles, fortes et intelligentes. Puis, les bhikshuni entrent, sûres d’elles et directes. Et, derrière elles, les moines, très timides et hésitants. Vous entendez parler des détentrices de lignées qui toutes sont des femmes, descendantes de Tara.C’était un discours scandaleux, mais il fut prononcé avec tant de charme que tout le monde rit, y compris le Dalaï-Lama qui déclara : « Maintenant, je vois le problème sous un angle différent. »
Puis ce fut le tour de Tenzin Palmo. Elle raconta son histoire avec toute son éloquence naturelle :
Une avocate allemande, prit la parole. D’une voix légèrement étranglée, elle invita le Dalaï-Lama et toutes les sommités présentes à suivre le tableau qu’elle s’apprêtait à brosser. « S’il vous plaît, imaginez que vous êtes un homme venant dans un centre de retraite bouddhiste. Vous voyez les peintures de cette belle Tara entourée de 16 arhat féminins, et vous pouvez voir sa Sainteté le Dalaï-Lama qui, 14 fois, s’est délibérément réincarné sous forme fémi
 «Lorsque je suis allée en Inde pour la première fois, j’ai vécu dans un monastère qui comptait 100 moines. J’étais la seule nonne. » Après quelques secondes, le temps que ses paroles pénètrent l’auditoire, elle reprit : « Je pense que c’est pour cette raison qu’en fin de compte je suis partie vivre toute seule dans une grotte. » Tout le monde comprit ce qu’elle voulait dire. « Les moines étaient très gentils et je n’ai rencontré aucun problème relationnel avec eux, mais j’avais la malchance d’être une femme. Ils m’ont confié qu’ils priaient afin que dans une existence future je renaisse sous une forme masculine et que je puisse ainsi participer à toutes les activités du monastère. En attendant, disaient-ils, ils ne m’en tenaient pas top rigueur. Ce n’était pas vraiment ma faute si j’avais ce corps féminin.
LES FEMMES DRUIDES


Dans la Gaule et la Celtie antique, les femmes sont admises à la fonction druidique, pour la bonne raison qu’elles sont les plus puissantes dans le domaine magique : leur matrice leur ouvre des pouvoirs et des horizons que les mâles n’atteindront jamais.
Leur statut particulier de maîtresses de magie par la voie matricielle les place dans une position qui n’a pas toujours été comprise. Au 19e siècle, Jules Michelet exprimait bien les préjugés de son époque :« Des magiciennes et des prophétesses étaient affiliées à l’ordre des druides. Leur charge leur imposait des lois bizarres et contradictoires ; ici la prêtresse ne pouvait dévoiler l’avenir qu’à l’homme qui l’avait profanée ; là elle se vouait à une virginité perpétuelle ; ailleurs, quoique mariée, elle était astreinte à de longs célibats. Parfois elles devaient assister à des sacrifices nocturnes, toutes nues, le corps teint de noir, les cheveux en désordre, s’agitant dans des transports frénétiques.
La plupart habitaient des écueils sauvages, au milieu des tempêtes de l’archipel armoricain.
A Séna (l’île de Sein) était l’oracle célèbre des neuf vierges terribles, appelées Sènes du nom de leur île.
Pour avoir le droit de les consulter, il fallait être marin et encore avoir fait le trajet dans ce seul but. Ces vierges connaissaient l’avenir ; elles guérissaient les maux incurables ; elles prédisaient et faisaient la tempête. »
YESHE TSOGYAL


The female buddha.
Yeshé Tosgyal naquit vers 757 dans une famille aristocratique. Dès son plus jeune âge, elle manifesta des signes de maturité spirituelle étonnante et déclara que l’un de ses buts était d’atteindre l’état de bouddha en une seule vie. Elle refusa donc le mariage arrangé qui lui était proposé, provoquant la colère de sa famille et, pour elle, de multiples vicissitudes. Au cours de sa quête spirituelle, elle rencontra Gourou Padmasambhava, le puissant saint venu d’Inde qui apporta le bouddhisme au Tibet. Elle devint la disciple et la parèdre mystique du grand maître. Les étapes de sa quête spirituelle, poèmes d’un ardent mysticisme, sont marquées par des épreuves aussi vertigineuses que celles des grands contemplatifs. Allant de grottes en grottes afin de mériter les « paroles sacrées qui transcendent la cause et l’effet », elle endura les formes d’ascétisme les plus extrêmes jusqu’à frôler la mort. Mais au terme de ses austérités, elle chanta en de puissantes métaphores tantriques la béatitude de la réalisation :« Je suis parvenue à l’atteinte des pieds ailés, du baume pour les yeux et de la panacée.
Les paradis du ciel, de la terre et des lieux secrets sont sous mon empire.
Au niveau suprême, j’ai fait miennes les trois concentrations.
L’esprit de sagesse, vastitude de Samantabhadri, est dévoilé.
Et je jouis du Réel comme d’un ornement.
Du nirvana, je n’attends rien,
Des enfers, je ne crains rien.
La Grande Perfection au-delà de l’action est le fruit que j’ai mûri. »Dès lors, la gloire de ses accomplissements se répandit partout où elle se rendit. Elle voyagea au Tibet et au Népal où sa sagesse, sa compassion et ses pouvoirs surnaturels émerveillaient les gens. La tradition tibétaine lui attribue la mise en œuvre de la rédaction des enseignements de Gourou Padmasambhava. Ce fut une tâche grandiose et une réalisation exceptionnelle dans le Tibet du VIII ème siècle. Yéshé Tsogyal fut également un exemple de compassion, nourrissant les affamés, vêtant les pauvres et soignant les malades. Padmasambhava lui-même, dans une louange célèbre, la consacra et insista plus spécifiquement sur la qualité de cet accomplissement féminin :« Merveille !
Yogini accomplie en Mantras Secrets !
Ce corps humain est la base de l’accomplissement de l’Eveil épanoui.
Homme ou femme, quant au corps ordinaire, la forme est équivalente,
Mais doué de l’esprit d’Eveil, la forme féminine excelle. »
Yéshé Tsogyal quitta ce monde au pic de Zapu dans le Tibet central sur un palanquin de lumière en forme de lotus à 8 pétales.
ET LA FEMME CREA L'HOMME...

Le caractère femelle originel de tous les êtres humains se reflète dans la croyance antique, exprimée par Platon dans le Banquet, que la race humaine était autrefois unisexe – le mâle et la femelle combinés dans un corps de femme s’autofécondant.
Les organes reproducteurs de la femme sont beaucoup plus anciens que ceux de l’homme et largement plus évolués. Même chez les mammifères inférieurs, les ovaires, l’utérus, le vagin, etc., sont similaires à ceux de la femme, montrant que le système reproducteur féminin fut l’une des premières choses perfectionnées par la nature. Par contre, les organes reproducteurs masculins, les testicules et le pénis, varient selon les espèces et au cours de l’évolution, autant que la forme du pied – du sabot à la patte. Donc, le pénis évolue apparemment pour s’adapter au vagin, et non le vagin pour s’adapter au pénis.
Le pénis s’est développé plus tardivement que la vulve ; cela s’explique par le fait que le mâle lui-même résulte d’une mutation tardive de la créature femelle originelle. Car l’homme n’est qu’une femme imparfaite. Les généticiens et les physiologistes nous disent que le chromosome Y qui produit les mâles est un chromosome X – le chromosome femelle – cassé et déformé. Toutes les femmes ont deux chromosomes X, tandis que l’homme possède un chromosome X provenant de sa mère et un chromosome Y de son père. Il semble très logique que ce petit chromosome Y tordu soit une erreur génétique – un accident de la nature –, et qu’à l’origine il n’y avait qu’un seul sexe – le sexe féminin.
 La reproduction par les femmes sans acte sexuel, la parthénogenèse, est non seulement possible mais se rencontre ça et là dans le monde moderne, peut-être comme un vestige atavique du seul moyen ancien de reproduction dans un monde entièrement féminin. Depuis la découverte de la preuve de la parthénogenèse par Jacques Loeb en 1911, “on sait que l’homme n’est pas nécessaire à la reproduction, et qu’un simple agent physicochimique présent dans la femme suffit à la provoquer »..Source : le sexe premier d' Elisabeth Goulde